Faut-il un diplôme pour travailler comme menuisier en Suisse ?

En 2025, la menuiserie suisse attire aussi bien les jeunes en formation que des professionnels en reconversion. Peut-on exercer sans diplôme ? Oui, mais les parcours reconnus (CFC, AFP, VAE) ouvrent davantage de portes, notamment pour les marchés publics, les postes qualifiés et l’ouverture d’un atelier.

Travailler sans diplôme : que permet la loi ?

La Suisse n’interdit pas d’entrer dans le métier sans titre formel. Beaucoup commencent comme aides, apprennent sur le tas et montent en compétence. Cependant, l’accès à certains chantiers (publics, scolaires, hospitaliers) et aux fonctions de responsabilité requiert souvent une formation reconnue ou une attestation d’aptitude.


Parcours reconnus : CFC, AFP et VAE

  • CFC Menuisier (apprentissage) — voie standard, très valorisée sur le marché.
  • AFP — attestation fédérale pour un accès rapide à l’emploi, avec possibilités d’évolution.
  • Validation des acquis de l’expérience (VAE) — pour les adultes déjà actifs : permet d’obtenir un titre sans repasser par un apprentissage complet.

Ces parcours facilitent l’embauche, la progression salariale et la participation aux appels d’offres.


Différences cantonales

Les exigences varient selon les cantons. Certains tolèrent plus facilement les autodidactes sur des chantiers privés, tandis que d’autres exigent un diplôme pour diriger un atelier ou signer des ouvrages techniques. Renseignez-vous localement avant d’ouvrir ou d’étendre votre activité.


Diplôme et rémunération : quel impact ?

Un titre reconnu pèse sur le salaire d’embauche, la rapidité d’évolution et l’accès aux primes.

Niveau de formationSalaire net mensuel moyenAccès aux marchés publics
Sans diplôme (autodidacte)CHF 4 000Limité
AFPCHF 4 600Possible selon chantier
CFC MenuisierCHF 5 300Généralement requis
ES / BrevetCHF 6 200Oui

Les valeurs sont indicatives et varient selon l’expérience, le canton et l’entreprise.


Diplômes étrangers : reconnaissance

Un titre obtenu à l’étranger peut être reconnu en Suisse via les procédures officielles de reconnaissance. Cela facilite l’embauche, l’assurance et l’accès aux appels d’offres. En l’absence de reconnaissance, l’employeur peut demander une période d’essai prolongée ou des preuves d’expérience documentées.


Ouvrir son atelier : points d’attention

  • Assurances, sécurité, gestion des poussières et du feu : obligations à anticiper.
  • Preuves de compétence pour certains marchés et matériaux.
  • Devis, comptabilité, TVA : exigences administratives dès la première année.

Un diplôme reconnu simplifie la signature de contrats et renforce la crédibilité auprès des clients.


Conclusion

On peut débuter sans diplôme, mais les titres reconnus (CFC, AFP, VAE) restent le moyen le plus sûr d’accéder aux chantiers qualifiés, d’augmenter son salaire et d’ouvrir un atelier avec de meilleures garanties. Pour un projet durable, viser une qualification officielle est généralement un excellent investissement.